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J’ai découvert la plus belle collection des éditions de l’Epure à la Maison Moizeau à Noirmoutier, l’hôtel du restaurant d’Alexandre Couillon « La Marine ».
Cette maison d’édition indépendante se présente comme « alliant l’art culinaire, l’art du livre et la littérature depuis 1991 avec une marque de fabrique singulière ».
On y trouve entre autres ces petits livrets très identitaires, minutieusement brochés, véritables hymnes aux ingrédients et leurs façons de les cuisiner. Vaches, veaux, cochons, poulets, navets, brocolis, citrons,… tout y passe pour notre plus grand plaisir. Chaque petite brochure est une pure merveille et la tentation de les collectionner ou de les offrir autour de soi assez grande.
Cet automne, j’avais acheté deux fascicules de saison, la girolle et le cèpe, chez Marithérez, un café papeterie situé à Montreuil sur Mer dans les Hauts-de-France.
Il y a quelques mois, j’avais consacré un article aux Editions Epure à l’occasion de la sortie de Tailler une plume – Croquons le critique gastronomique , un ouvrage de Stéphane Méjanès où ce dernier campe avec beaucoup d’humour et de fantaisie une galerie de portraits truculents de ses confrères les critiques gastronomiques.
Mais la très classe Maison de l’Epure donne aussi dans des ouvrages aux thématiques un tantinet plus originales comme en témoigne cette petite sélection avec l’incontournable saga de Mimi, Fifi & Glouglou, la joyeuse bande de dégustateurs de bons vins.
Ma dernière commande aura sonné comme un véritable appel. Son titre ? Des desserts pas très catholiques de Prosper Codaque.
Ce petit livre ultra violet (la couleur des temps de pénitence) à l’allure de missel, est assez incroyable. Il s’ouvre sur une citation de Frédéric Beigbeder qui annonce bien la couleur :
Le Christ, quand je pense qu’il nous a ouvert les bras et qu’on en a profité pour le clouer sur place.
Au menu, une vingtaine de recettes inspirées d’histoires ecclésiastiques un peu « olé olé ». Le gâteau battu de soeur Agathe, les pets de nonne de soeur Alix, Frère Mathieu et le pain perdu ou encore Soeur Patricia Petrova et les nonnettes empoisonnées.
Pour succomber à la tentation et commander cette petite merveille (20 euros), rdv sur le site des Editions Epures.
Profitez-en pour commander également le Manifeste pour la saisonnalité de Véronique Chapacou (8 euros), un petit fascicule orangé qui remet les pendules à l’heure pour nous, consommateurs bien trop pressés, ayant perdu le cours des saisons et la notion de cycles naturels. On y parle bien évidemment de la saisonnalité des fruits et légumes mais également celle des poissons et fruits de mer, des fromages et de la viande. Délicieusement utile.