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Barbaque, le quatrième film de Fabrice Éboué avec Fabrice Éboué et Marina Foïs, est un peu passé sous les radars à son lancement en 2021.
Pourtant, son synopsis est assez séduisant : Vincent et Sophie sont bouchers. Leur commerce, tout comme leur couple, est en crise. Mais leur vie va basculer le jour où Vincent tue accidentellement un vegan militant qui a saccagé leur boutique. Pour se débarrasser du corps, il en fait un jambon que sa femme va vendre par mégarde. Jamais jambon (vendu sous le label « Porc d’Iran) n’avait connu un tel succès ! L’idée de recommencer pourrait bien les titiller.
Sa rediffusion lors d’une soirée film et débat « Mange-t-on avec sa bouche ou son cerveau ? » il y a quelques jours près de chez moi m’a enfin décidé à le découvrir.
Pendant la séance, on rit beaucoup, on grince des dents, on a aussi des haut-le-coeur… car on est littéralement pris à partie. Le scénario décapant vient chatouiller en nous les origines du goût et du dégoût.
La force de ce film, c’est de permettre de questionner à la fois le sens mais aussi les limites de chacune des postures. Fabrice Eboué renvoie en effet la balle aux deux camps, mettant sur un même pied d’égalité le côté tête à claques des vegans les plus ultras et l’égoïsme déconcertant des mangeurs d’animaux les plus viandards.
À l’heure où les débats n’ont jamais été aussi hystériques, Barbaque, c’est une invitation par l’humour à sortir de la tyrannie des clichés. Mais c’est aussi une invitation à commencer à se questionner soi-même (avant de vouloir diligenter le monde) afin d’explorer ses propres contradictions. Une forme de pause salutaire qui nous invite à davantage d’équilibre.
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