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Notre époque n’a jamais été aussi complexe et pourtant grande est la tentation via les médias, la profusion du « snack content » de simplifier à outrance, de caricaturer pour mieux percuter l’attention d’un consommateur ultra sollicité.
Prenons, le sujet de l’industrie agro-alimentaire. Elle est aujourd’hui le système qui produit en masse ce que nous pouvons trouver au meilleur prix dans les supermarchés. Cette industrie doit se réinventer c’est évident. Elle doit simplifier son offre et revenir à des raisonnements plus simples : des listes d’ingrédients plus courtes, moins d’additifs, plus de transparence, plus de local, plus de bio… C’est le sens de l’histoire et c’est ce que veux le consommateur de plus en plus.
Alors on l’oppose rapidement à l’artisanat, acteur mystifié du commerce moderne. On a confiance en son artisan car on le connaît, on peut le voir, le toucher, la relation est directe. Même chose pour le marché. Mais on oublie trop rapidement que derrière l’artisan et ce, de façon traditionnelle, il y a toujours eu l’industrie qui a fourni des ingrédients bruts, voire même parfois quasi finalisés. Il y a là aussi artisans et artisans. Ceux qui sont indépendants, comme dans le secteur du pain, mais aussi les artisans organisés en chaînes, en franchise. Pas simple.
Alors on en vient au fait maison. L’objectif suprême, l’aspiration ultime pour retrouver le goût des vrais bonnes choses loin de l’ultra transformation. C’est vrai ! Mais nous ne devons pas oublier aussi que chez soi, la cuisine est souvent faite à base de produits industriels.
Alors nous devons là encore prendre recul sur ce système. Nous devons diminuer notre consommation d’aliments industriels ultra-transformés, c’est évident. Nous devons privilégier des artisans qui travaillent encore comme des artisans et se remettre à cuisiner avec des produits bruts, locaux mais aussi des offres industrielles de qualité car elles sont généralement pratiques et que le temps reste une vraie contrainte à notre époque.