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Le mot « transparence » vient du latin « Trans », à travers, au-delà, et « parere », se montrer, apparaitre. La transparence serait donc l’action visant à « se montrer au-delà » du paraitre. Appliquée à l’alimentation, la transparence est donc l’action permettant au consommateur de comprendre en un coup d’œil ce qui se cache derrière un emballage. La transparence serait donc l’art de dire la vérité. Mais toutes les vérités sont elles bonnes à dire ?
Nourrir les gens impose une telle responsabilité qu’il me semble impossible de se soustraire à la vérité. Faire preuve de transparence devrait être le socle de toute communication autour du produit. Mais la place que nous laissent les packagings nous contraint à faire des choix.
Quelles vérités, quelles informations convient-il de donner prioritairement aux consommateurs ?
L’affichage du prix de vente (à l’unité et aux kg) est une obligation. Mais un prix cache toujours une réalité. Il ne peut donc être la seule information communément partagée. D’autres informations apparaissent toutes aussi importantes pour permettre aux consommateurs de faire le meilleur choix selon ses aspirations. Les études montrent que les attentes des consommateurs en matière de transparence correspondent aux critères de choix qui ont le plus d’impact : sur leur santé tout d’abord, sur leur économie, sur leur environnement. Quand ils font leurs courses, les Français attendent donc de comprendre en un coup d’œil d’où vient un produit, comment il a été produit, s’il est bon pour leur santé et pour celle de la planète. À l’instar du prix, ces informations devraient être harmonisées et clairement visibles sur l’emballage de chaque produit.
Chaque marque reste libre de produire comme elle l’entend à condition de le dire. C’est ça être une marque « consumer centric » : dire la vérité aux consommateurs pour leur permettre de faire en conscience le choix qui leur correspond.
Dans un univers alimentaire où il est souvent plus simple de ne rien dire ou de raconter de belles histoires, il est urgent de reconnaître aux consommateurs le droit de savoir ce qu’ils mangent. Et d’en faire un acteur souverain de notre modèle alimentaire. Dire la vérité aux Français est un devoir. Quel que soit le produit.