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Cette année, plus que toute autre, les consommateurs ont su faire le lien entre santé et alimentation. Dans un souci de (re)prise en main de cette dernière, nombreux sont ceux pour qui la crise de confiance avec certaines marques ou groupes industriels s’est aggravée. Face à un manque d’information ou de compréhension, les consommateurs ne se font plus avoir et n’hésitent pas à demander des comptes. Dans ce contexte, la transparence alimentaire apparaît comme la solution pour stopper l’érosion et, on l’espère, mettre enfin tout le monde d’accord.
Pour retrouver la confiance du consommateur, la transparence doit naturellement commencer dès la production – dans les champs, élevages ou les usines. La digitalisation du milieu agricole rend cela possible depuis déjà quelques années, grâce notamment au Big Data ou à la Blockchain. La mise en place d’outils de traitement et d’analyse de données brute permet de planifier au mieux la production. L’exemple des colliers connectés permet, sur les vaches laitières par exemple, de d’assurer des bonnes conditions de vie de celles-ci ainsi que de leur bien-être et santé. De tels objets permettent ainsi d’enrichir la relation entre les agriculteurs, les animaux et les sols. La condition ? Que les données émises par ces outils soient fiables et contrôlables par l’homme. Et comme transparence et honnêteté vont de pair, ces données doivent également être vérifiables et accessibles – notamment dans le cas des labels, afin de faire la différence entre les labels contrôles et auto-proclamés.
De manière générale, la qualité de la donnée est la clé de voute de la transparence alimentaire. Ainsi, plus la donnée est fiable et contextualisée, plus sa valeur est élevée. A cet égard, les indicateurs nutritionnels semblent être un bon moyen de reconquérir la confiance du consommateur. Ils lui apportent une information nécessaire et permettent aux industriels d’améliorer leurs produits. Si certaines applications font le choix de donner une note globale, aux dépens parfois d’une base scientifique solide, d’autres comme ScanUp affichent différents critères pour un même produit et développent des indicateurs de transparence transverses, à la fois sur la plan nutritionnel (Nutriscore, SIGA), qu’environnemental (Ecoscore) qui permettent d’orienter au mieux le consommateur.
En donnant au consommateur des informations authentiques sur l’origine des produits, la façon dont ils sont faits, le consommateur est plus à même de se fier à nouveau aux acteurs du secteur. Mais la démarche, on le sait, ne peut s’arrêter là et doit passer par un nécessaire travail de communication et de pédagogie. Des clés de lecture doivent être données au consommateur afin de comprendre le fonctionnement et la complexité des aliments. Chaque consommateur peut et doit devenir expert de sa propre alimentation, connaître la subtilité de certaines valeurs et comprendre, par exemple, pourquoi un fruit mixé possède un Nutriscore A quand ce même fruit, pressé cette fois-ci, aura un Nutriscore C. Là est également le rôle des acteurs de la food, que de remettre le dialogue au cœur de sa relation avec le consommateur, d’aller vers lui, en utilisant les médias traditionnels et nouvelles plateformes, pour lui transmettre ce qu’ils savent de l’alimentation, améliorer les marques qui existent et co-créer les produits de demain. Ce n’est qu’ainsi que ce besoin fondamental qu’est le fait de manger pourra retrouver, pour le plus grand nombre, sa qualité d’expérience !