Faut-il vraiment écouter les consommateurs ?
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#9 Marie-Sophie Bedikian, nutritionniste

Avec les années, les tendances s’établissent et modifient les comportements.
La mode est aux exclusions : « sans sucre », « sans huile de palme », « sans cholestérol », « sans colorant », « sans additifs », alors pourquoi pas « sans gluten » ?
Une telle alimentation comporterait-elle plus de risques que de bienfaits ?
Prenons l’exemple du gluten, c’est une protéine qu’on trouve dans de nombreuses céréales comme le blé, l’épeautre, le seigle, l’orge, l’avoine, le kamut et leurs dérivés comme le pain, les pâtes, les pizzas… Aucune protéine végétale n’est mauvaise pour la santé, sauf pour une minorité de personnes qui ne les tolèrent pas.
Le gluten des blés « modernes », contrairement à ce que disent certains, n’est guère différent de celui des blés « anciens », comme l’ont montré les scientifiques. Il n’a aucune raison d’être moins bien supporté par l’intestin.
En conséquence, faute de solides connaissances en nutrition, un régime alimentaire déséquilibré peut générer des risques de déficit nutritionnel non négligeable.
Près d’un consommateur sur deux, recherche activement de l’information sur ce qu’il mange. Une réalité toujours plus présente, la culture du mieux manger éveille de nouvelles consciences.
