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« Les 3 Chouettes » est une toute jeune marque qui s’est mis dans la tête de renouveler l’apéro (mais pas que), trop souvent cantonné aux chips, cacahuètes ou encore aux fameuses tomates cerises !
Comment ? Grâce à un nouveau condiment, les pickles. Ce sont en fait des petits légumes conservés dans du vinaigre et des aromates, très prisés traditionnellement sur les tables anglo-saxonnes et indiennes. Chez nous, le plus frenchie des pickles est notre cornichon. Mais, triste ironie du sort, il vient majoritairement d’Inde (c’est tout de même le pompon !). Alors, pour Delphine et Élodie, le choix d’une agriculture bio ET locale s’imposait pour donner du sens à leur projet. J’adore !
Mais qui êtes-vous, Delphine et Élodie ?
Nous sommes Delphine et Élodie, amies, associées et… belles-soeurs.
En général les gens nous regardent avec des yeux un peu effarés. Du genre, « et le jour où vous ne vous entendrez plus ? » Alors qu’au contraire, plus on se connaît, plus notre complicité se bonifie, un peu comme le bon vin.
Delphine : J’ai passé 7 ans dans un grand groupe où j’ai beaucoup appris. Mais j’avais ce rêve d’entreprendre qui était très fort et l’envie de faire quelque chose en lien avec la nourriture.
Élodie : Aucun rêve d’entreprendre ou alors il était totalement inconscient. J’ai fait 10 ans de journalisme, à raconter la vie des gens, et un jour moi aussi j’ai eu envie d’avoir une histoire à raconter. Alors, quand Delphine m’a tendu une perche lors d’un apéro familial… je l’ai saisie.
Comment êtes-vous tombées dans le food ?
Delphine : J’ai la passion du bon produit et du fait-maison, sans doute héritée de mes grands-mères qui rivalisaient de talent. Et ce goût-là a sauté une génération semble-t-il !
Enfants, nous étions toujours bien nourris, mais il faut le dire, le pratique prenait le dessus sur le goût. Et c’est comme ça que nous avions souvent droit à un steak haché cuit au four à côté de pommes noisettes industrielles.
La seule entorse à ce régime, c’était le dimanche matin en famille : nous revisitions les classiques lors de sessions pâtisseries dont je me souviens encore.
Quand j’ai commencé à faire à mon tour à manger, j’ai porté une véritable attention au produit.
Élodie : Quand je l’ai rencontrée elle venait d’acheter un hachoir et passait ses soirées à inventer des recettes de terrines avec des ingrédients toujours bien choisis !
De mon côté ? Il y a bien sûr, en Charente-Maritime, le marché que j’arpentais avec ma mère et les étals qui rivalisaient de fraîcheur… Mais je crois que je suis tombée dans les marmites de ma grand-mère paternelle. De vieilles casseroles culottées qui abritaient des repas pour 7 enfants et 18 petits-enfants. Une cuisine du sud, parfumée, généreuse. De la bourride de baudroie aux beignets d’aubergines… Elle nous disait tout le temps « c’est pas gras » en roulant les r (un accent qu’elle tenait des Pyrénées Orientales). Gras ou pas, ses plats avaient le goût du partage et de l’amour. Et de fait, tout le monde aimait ma grand-mère. Je me suis dit que la cuisine devait être magique et j’ai plongé dedans.
Que faites-vous à votre niveau pour changer le système ?
Déjà, et c’est important de le dire, nous ne nous serions jamais lancées dans cette idée d’impact positif et même — soyons folles — de changer le modèle le modèle agro-alimentaire tel qu’il existe.
Comment ? Nous sommes parties d’un pot que tout le monde a dans son frigo. Le pot de cornichons. Les extra-fins que vous mettez dans votre jambon-beurre viennent à 85 % d’Inde car là-bas la main d’œuvre coûte 2 euros par jour. Ça nous a semblé dingue qu’on en soit arrivés là et que ce petit légume ait déserté notre terroir.
Nous allions lui trouver une solution durable : les pickles de légumes bio et locaux cultivés par nos partenaires producteurs.
Notre respiration à nous c’est d’aller leur rendre visite, passer du temps avec eux dans leurs champs, sous leurs serres. On parle technique, rotation des cultures, lutte biologique intégrée, paillage… On planifie des semis et on imagine aussi de nouvelles recettes… Cela nous nourrit beaucoup ! Nous partageons ces moments sur nos réseaux pour rendre visible tout leur travail et reconnecter le consommateur à son assiette.
Tiens et d’ailleurs on nous le demande souvent : où est la 3e chouette ? En fait, Les 3 Chouettes ce sont nos 3 engagements : premièrement, soutenir une agriculture bio respectueuse de la santé des hommes et de l’environnement ; deuxièmement, promouvoir le local à la fois en valorisant le travail d’agriculteurs installés à proximité de notre atelier et en créant des emplois localement ; et enfin troisièmement, mettre du pep’s et de la couleur dans les assiettes. Car nous disons oui au changement de système, mais sans compromis sur le plaisir de manger !
Moi, perso, je trouve ça super bon et à l’apéro ça claque quand même vachement bien ! Mais les pickles se consomment aussi dans des salades ou pour agrémenter les sandwichs !
Mon top 3 (très perso) :
1- Golden Jubilée (choux fleur – curcuma)
2- Orange Aphrodite (carotte – gingembre)
3- Force Verte (concombre – aneth)
Pour en savoir plus et retrouver les points de vente (enseignes de proximité et épiceries fines de centre-ville) www.les3chouettes.fr