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Pourquoi ?
Pour permettre aux consommateurs (et aux acheteurs !) de savoir ce qu’ils achètent… Les préoccupations sont multiples, à mesure de l’acculturation progressive via les réseaux sociaux. Les grands chapitres attendus, dont la hiérarchie dépend de l’intime de chacun, sont :
- Le bien-être animal,
- La juste rémunération le long de la chaîne de production (notion de commerce équitable),
- La répartition de la valeur entre l’amont et l’aval,
- L’origine des matières premières et le lieu de transformation,
- La nutrition et la santé humaine
- L’environnement.
Comment ?
La partie visible d’une réelle transparence serait un étiquetage global, tel que nous avons tenté de le faire avec La Note Globale. Cette étiquette permettrait de répondre à cette tendance de fond : sortir les produits et ceux qui les font de l’anonymat. Attention pourtant : la transparence est fille de la traçabilité. Et en attendant, des solutions de traçabilité physique accessibles et fiables, des solutions de digitalisation telles que Connecting food ou CrystalChain permettent d’assurer un niveau de confiance sans précédent. Notons cependant que leur pénétration reste marginale.
Quel est le frein principal à la transparence ?
C’est l’organisation « multihorizontale » des productions de masse. Ce qui compte est la garantie de service : une usine doit être saturée, et pour cela, l’origine et la connaissance des produits, c’est-à-dire nommer les produits, sont une complication inacceptable. Dans ces conditions, les fournisseurs doivent être interchangeables, anonymes, pour garantir les approvisionnements. La fidélité est un handicap. Changer cette organisation pour une connaissance des fournisseurs demanderait une relation bien plus étroite, plus partenariale, engageant symétriquement acheteur et fournisseur, ce que la plupart ne sont pas prêts à faire.
Jusqu’où ?
L’existence de consommateurs contraints (par le temps, leur culture, leurs moyens) ou tout simplement négligents ou inconscients des conséquences de leurs achats est incontestable… Tout autant que la montée en puissance de consommateurs conscients. La performance du label Agriéthique est représentative de la faisabilité opérationnelle de la transparence. Initialement conçu comme un outil de commerce équitable, ce label s’ouvre aux autres attentes sociétales, avec de plus en plus de marques garantissant une transparence totale et vérifiée. La perspective est donnée par l’État. Sa volonté d’imposer un étiquetage environnemental des aliments est établie, à travers la loi AGEC puis la loi CLIMAT & RESILIENCE. Cette notation environnementale complète le Nutriscore qui existe depuis 2018 en rayons. Enfin, avant un étiquetage bien-être animal reconnu par l’État, le Rémunérascore lancé par le ministre de l’Agriculture au SIA2022 renforce la dynamique. Gageons que tout ceci va aboutir in fine à un étiquetage global…