Dans un objectif commercial, répondre aux attentes des consommateurs parait une évidence. Si certaines émanent du contexte personnel dans lequel le consommateur évolue (famille, culture, goût …), d’autres peuvent sembler être imposées par l’évolution de l’organisation de la société (travail, composition familiale) qui impacte le temps, l’accès aux équipements et les moyens financiers. Mais au-delà des besoins fondamentaux des consommateurs et l’adaptation de l’offre aux contraintes du quotidien, les metteurs en marché par le biais des publicités et autres influences des réseaux sociaux crée aussi de nihilo des attentes pour le consommateur. Ici, l’objectif reste le même : consommer !

Or, les constats alarmants et les alertes lancées concernant le climat, les pollutions liées à la production des aliments et leurs emballages ou encore le développement des maladies chroniques liées à alimentation, nous imposent de faire évoluer nos consommations d’autant plus que ceux-ci émanent d’organisations ou scientifiques indépendants de liens commerciaux. Les consommateurs comme les pouvoirs publics sont acteurs de cette demande de voir l’offre prendre en compte ces enjeux bien plus rapidement et leur permettre de faire un choix éclairé notamment grâce à l’étiquetage (origine, nutrition, impact environnemental…).

Pour autant, il est nécessaire de ne pas tomber dans la facilité, par des innovations et des substitutions qui finalement amènent d’une certaine façon à tromper le consommateur et lui donnent bonne conscience (greenwashing, développement des édulcorants, des produits ultratransformés…). Dans tous les cas, le paradigme ne pas change pas : consommer toujours plus !

Au-delà de la réponse aux attentes des consommateurs, il en va de la responsabilité des entreprises de l’agroalimentaire et de la distribution de trouver un nouveau modèle plus sobre et transparent tout au long de la chaine de valeur qui permette la transition vers une alimentation plus durable non plus pour consommer plus, mais pour consommer mieux !