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Un rayon de soleil ! A l’heure où les corps ont besoin d’air, on découvre avec effroi les effets enveloppants de la gastronomie hivernale !
Dans le même temps fleurissent les magazines dont les gros titres font perdre 2kg ou 3 cm de tour de hanches rien qu’en les achetant ! Les régimes ne manquent pas, les problèmes de santé qui en découlent foisonnent. De nombreux troubles alimentaires naissent de ces restrictions barbares qui, en nous affamant, déclenchent des mécanismes de défenses subtils de l’organisme dont l’effet est TOUJOURS la reprise de poids (à lire absolument : « L’anti-régime » de Michel DESMURGET).
Et si on (ré)apprenait à manger ?
Ici, on parle moins de ce que l’on mange que de comment le manger. Se nourrir sainement c’est la base mais c’est loin d’être suffisant. Si vous engloutissez votre « repas-équilibré-comme-il-faut » en checkant vos mails, dont certains bien stressants, tout en alourdissant votre charge mentale en passant en revue votre To Do List, tout en vous remémorant avec angoisse les rapports tendus avec l’un ou l’autre de vos proches… il y a peu de chances que votre repas « healthy » vous profite d’une quelconque manière.
L’idée, génialement simple, que proposent les médecins et auteur-e-s qui travaillent sur ces questions est de se reconnecter à son corps lors de toute prise alimentaire (Jan CHOZEN-BAYS, Jean-Philippe ZERMATI, Gérard Apfeldorfer, Uffe DAMBORG). Les auteur-e-s définissent des types de faims, dont certains sont clairement des réponses à des états de tension émotionnelle, et proposent d’y répondre de façon plus adéquate et durable qu’en enfournant une tablette de chocolat (pas la peine de nier, nous l’avons tous fait !).
Le repas commence bien avant la première bouchée
Nous l’oublions ou le découvrons pour la première fois : le repas commence bien avant la première bouchée ! Il y a d’abord la sensation de faim (avez-vous tout le temps faim avant de manger ?) puis, devant notre assiette, il y a la découverte visuelle et olfactive (quand avez-vous VRAIMENT regardé et senti votre repas ??) puis, lors de la mise en bouche, il y a la découverte de la texture, la température, le fait de mâcher et le croquant, l’acide, l’amer, le salé, le sucré etc. Puis il y a la sensation de cette bouchée tant désirée qui descend dans l’estomac où elle est accueillie comme une reine !
Apprendre à se nourrir en Pleine Conscience
Il s’agit de se nourrir en Pleine Conscience, vivre chaque repas dans une plénitude sensorielle permettant au corps de mettre en œuvre la machinerie extraordinaire qui vise son auto-régulation grâce à ses boucles de rétroaction bien huilées. « Et quand le repas est mauvais ?! » Allez-vous peut-être vous écrier. Eh bien ! Il me semble assez précieux de se rendre pleinement compte que ce que l’on mange est mauvais pour aller vers des mets plus savoureux et plus sains.
Récapitulons : attendre d’avoir faim, prendre pleinement contact avec notre système sensoriel et perceptif, être là, ici et maintenant, en train de manger et ne faire que cela, prenant conscience et accompagnant chaque bouchée.
La Mindfulness (ou méditation de Pleine Conscience) donne lieu actuellement à de nombreuses recherches dans le champ de la santé : prévention du stress et des maladies liées au stress, accompagnement des douleurs chroniques, prise en charge des troubles anxieux et dépressifs, traitement des troubles alimentaires… et si toutes ces souffrances humaines étaient liées à notre fâcheuse tendance à ne pas être vraiment là où nous sommes, en train de faire ce que nous faisons ? A méditer !
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