Avis de tempête pour les marques agroalimentaires : la grande démission silencieuse (en anglais quiet quitting) des salariés — générale, mais peut-être encore plus accentuée dans ce secteur — s’accompagne d’une grande démission des consommateurs envers les marques. Quelles pistes défricher pour un nouveau modèle ? Une série en 3 volets par Philippe Briffault pour StripFood.
Philippe Briffault
Philippe Briffault
Après m'être occupé du marketing de plusieurs grandes marques alimentaires, j'ai basculé dans l'entrepreneuriat en 2012. J'ai cofondé YOOJI, pour apporter aux bébés des vrais goûts et du naturel dès leurs premiers mois, et aider les parents à s'impliquer facilement dans la préparation des repas grâce à des petites portions surgelées faciles à mélanger et à doser. Après avoir développé la marque, j'ai quitté l'aventure et j'aide désormais comme consultant des entreprises sur leurs problématiques de marque, de digital et d'innovation. Je m'intéresse également aux rapports entre les marques, les consommateurs et l'environnement culturel dans lequel ils baignent. Mon site et mon blog : https://briffault.consulting
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Avis de tempête pour les marques agroalimentaires : la grande démission silencieuse (en anglais quiet quitting) des salariés — générale, mais peut-être encore plus accentuée dans ce secteur — s’accompagne d’une grande démission des consommateurs envers les marques. Quelles pistes défricher pour un nouveau modèle ? Une série en 3 volets par Philippe Briffault pour StripFood.
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Avis de tempête pour les marques agroalimentaires : la grande démission silencieuse (en anglais quiet quitting) des salariés — générale, mais peut-être encore plus accentuée dans ce secteur — s’accompagne d’une grande démission des consommateurs envers les marques. Quelles pistes défricher pour un nouveau modèle ? Une série en 3 volets par Philippe Briffault pour StripFood.
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Le marché agroalimentaire a toujours été segmenté. La nouveauté, c’est que les citoyens consommateurs veulent désormais y retrouver des produits et des marques qui correspondent aux choix qu’ils posent sur un certain nombre de débats sociétaux, ce qui crée de nouveaux segments « culturels ». En consommant ces produits, c’est leur identité qu’ils veulent exprimer. C’est en cela que l’on peut parler d’« archipélisation identitaire » de l’agroalimentaire.
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Dans l’alimentaire, les co-brandings sont une démarche marketing classique quand on veut renforcer l’attractivité de son produit avec le savoir-faire d’une autre marque connue pour sa recette, son goût, etc. Aujourd’hui ces co-brandings pourraient évoluer. Pour répondre aux attentes de ses consommateurs en matière de RSE, pourquoi une (grande) marque ne nouerait pas des partenariats avec des marques déjà légitimes sur ce terrain ? Utiliser les produits de ces « marques composants » dans l’élaboration de sa propre recette lui permettrait de gagner en crédibilité et d’économiser la construction de ses propres engagements et ses propres filières.
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Philippe Briffault répond à la question « bien manger coûte t-il forcément plus cher ? ». Celui qui plaide pour l’accès au « bien manger » pour tous en appelle aux industriels pour inscrire leurs produits dans la préparation et pas uniquement dans la consommation toute-prête.
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Les contraintes règlementaires européennes adoptées pour protéger les consommateurs ont limité les claims santé et fortement réduit la catégorie « alicaments » qui connaissait un vrai essor à la fin des années 2000.
A la place de ces claims désormais difficiles à justifier, beaucoup de marques alimentaires ont repositionné leurs offres et lancé des innovations avec des bénéfices émotionnels, promettant des effets positifs sur l’humeur et l’esprit. Simple alibi marketing ou véritable tendance culturelle ?