De nombreux débats sur la perte de souveraineté alimentaire de la France ont eu lieu au moment du salon de l’agriculture. Tentons de prendre du recul et de faire le point sur cette question.
Bruno Parmentier
Bruno Parmentier
Bruno Parmentier est ingénieur de l’École des Mines de Paris. Après avoir effectué une bonne partie de sa carrière dans la presse et l’édition, il a également dirigé l’École Supérieure d’Agriculture d’Angers (ESA) pendant plus de dix ans. Il est l'auteur de « Nourrir l’humanité » et « Faim zéro » (Editions La Découverte), de « Manger tous et bien » (Editions du Seuil) et de « Agriculture, alimentation et réchauffement climatique » (Diffusion internet). Il est également animateur du blog et de la chaîne Youtube Nourrir-Manger.
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Il n’y a pas que le riz et le blé pour nourrir les hommes, il y a aussi le mil (ou sorgho)
par Bruno Parmentierpar Bruno ParmentierLes Nations-Unies ont décrété 2023 « Année internationale du Mil » (appelé aussi millet ou sorgho). L’idée est de réagir positivement aux problèmes alimentaires du monde issus de l’accélération du réchauffement climatique et à la guerre en Ukraine. Tout comme 2022 avait été celle de la pêche et de l’aquaculture, 2021 celle des fruits et légumes, et 2020 celle de la santé des végétaux. Et auparavant on avait eu droit aux années des légumineuses (2016), des récifs coralliens (2018), de l’agriculture familiale (2014) ou du quinoa (2013). Ces coups de projecteurs successifs ne permettent évidemment pas de changer la face du monde, mais ils contribuent positivement à la réflexion commune sur les « vrais » enjeux de nos sociétés.
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[Grand Format] L’agriculture peut-elle vraiment se passer d’engrais minéraux ?
par Bruno Parmentierpar Bruno ParmentierOn observe une raréfaction et un renchérissement considérable des engrais minéraux (azote, phosphore, potassium), depuis la reprise des affaires à la sortie de la crise COVID, mais surtout depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie, et les blocus qu’elle a entraînés. Cette crise, qui affecte de plein fouet l’agriculture mondiale, oblige à se reposer la question : peut-on se passer, entièrement ou partiellement, d’engrais minéraux pour nourrir correctement les 8 milliards d’habitants de la planète ? Faisons le point sur cette question essentielle.
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Nous et la viande #7 : Élève-t-on trop d’animaux ou sont-ils mal répartis ?
par Bruno Parmentierpar Bruno ParmentierLes humains ne sont pas les seuls frappés par la surpopulation, les animaux également. Pour clôturer cette série, Bruno Parmentier explore la question : Élève-t-on trop d’animaux ou sont-ils mal répartis ?
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Nous et la viande #6 : et si la filière viande s’inspirait de celle du vin ?
par Bruno Parmentierpar Bruno ParmentierLes stratégies de montées en gamme sont souvent confondues avec celles de premiumisation. Entre les deux, un consentement à payer qui n’est pas toujours sans limite surtout sur des marchés alimentaires de base. Mais face à des mouvements de déconsommation structurels, la recherche de valorisation s’impose pour s’en sortir par le haut. Pour ce sixième volet et dernier de la série « Nous et la viande », Bruno Parmentier nous interpelle sur l’évolution du marché du vin. Selon, lui c’est un très bon exemple de mutation de toute une profession de la quantité à la qualité et qui devrait inspirer la filière viande pour répondre à une déconsommation déjà amorcée.
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Nous et la viande #5 : on incitera jamais à consommer moins de viande à coups d’injonctions
par Bruno Parmentierpar Bruno ParmentierPour Bruno Parmentier, inciter les consommateurs à diminuer leur consommation de viande ne passera pas par la force ! Au diable les injonctions et autres culpabilisations, il faut donner envie notamment à travers la culinarité des alternatives végétales et la façon dont on en parle et dont on les présente.
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Nous et la viande #2 : quel est vraiment le lien entre consommation de viande et réchauffement climatique ?
par Bruno Parmentierpar Bruno ParmentierSouvent confisqué par un débat caricatural opposant viandards Vs vegans, le débat autour de la viande est rarement serein. D’autant plus que le lien avec les enjeux climatiques augmente les tensions et encourage les radicalités.
Dans ce deuxième volet de la série « Nous et la viande », j’ai demandé à Bruno Parmentier quel était vraiment le lien entre consommation de viande et réchauffement climatique ? Réduire sa consommation de viande et en profiter pour privilégier la qualité comme la propose la filière française semble clairement une bonne option à la fois pour notre porte-monnaie, notre santé et notre impact sur l’environnement.
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Nous et la viande #1 : En recul en France, la consommation de viande pourrait doubler au niveau mondial
par Bruno Parmentierpar Bruno ParmentierDans ce premier volet de la série « Nous et la viande », Bruno Parmentier revient sur l’évolution de notre consommation dans le temps. Portée par des motivations très différentes selon les consommateurs (budget, santé, climat, bien-être animal), sa déconsommation apparaît chez nous comme désormais inéluctable. Ce n’est en revanche pas vraiment le cas pour de nombreux pays dont la Chine qui a vu sa consommation de viande passer de 14 à 60 kilos dans les 40 dernières années ! Résultat, les experts imaginent un quasi-doublement de la consommation mondiale de viande dans les prochaines décennies.