Deux pays dominent plus de 50 % de la riziculture mondiale : la Chine et l’Inde. Le réchauffement climatique menace structurellement cette production et on n’arrive plus à augmenter ni les surfaces ni les rendements dans la plupart des pays producteurs. À cela s’ajoute à court terme, la décision de l’Inde (avec des élections en vue), de fermer ses frontières et de privilégier sa propre population. Conséquence, malgré des stocks mondiaux au plus haut, le prix du riz fait peser le risque d’aggravation de la faim dans de nombreux pays d’Asie et d’Afrique où cette céréale est au cœur de l’alimentation.
Bruno Parmentier
Bruno Parmentier
Bruno Parmentier est ingénieur de l’École des Mines de Paris. Après avoir effectué une bonne partie de sa carrière dans la presse et l’édition, il a également dirigé l’École Supérieure d’Agriculture d’Angers (ESA) pendant plus de dix ans. Il est l'auteur de « Nourrir l’humanité » et « Faim zéro » (Editions La Découverte), de « Manger tous et bien » (Editions du Seuil) et de « Agriculture, alimentation et réchauffement climatique » (Diffusion internet). Il est également animateur du blog et de la chaîne Youtube Nourrir-Manger.
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[Grand format] De l’eau pour manger s’il vous plait ! par Bruno Parmentier
par Bruno Parmentierpar Bruno ParmentierLes défis liés à l’eau n’ont jamais été aussi importants : 2 milliards de personnes n’ont pas accès à l’eau potable, le manque d’accès à l’eau potable, à l’hygiène et à l’assainissement reste la première cause de mortalité dans le monde. Mais un autre aspect ne doit pas être négligé : aurons-nous assez d’eau pour… manger ? Car l’agriculture est de loin la première utilisatrice de l’eau douce et avec le dérèglement climatique, sécheresses et inondations vont se liguer avec les pollutions pour poser de nouveaux défis à l’agriculture, et donc l’alimentation mondiale. L’occasion de faire le point sur cette question complexe.
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[Grand Format] La France va-t-elle perdre sa souveraineté alimentaire ?
par Bruno Parmentierpar Bruno ParmentierDe nombreux débats sur la perte de souveraineté alimentaire de la France ont eu lieu au moment du salon de l’agriculture. Tentons de prendre du recul et de faire le point sur cette question.
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Il n’y a pas que le riz et le blé pour nourrir les hommes, il y a aussi le mil (ou sorgho)
par Bruno Parmentierpar Bruno ParmentierLes Nations-Unies ont décrété 2023 « Année internationale du Mil » (appelé aussi millet ou sorgho). L’idée est de réagir positivement aux problèmes alimentaires du monde issus de l’accélération du réchauffement climatique et à la guerre en Ukraine. Tout comme 2022 avait été celle de la pêche et de l’aquaculture, 2021 celle des fruits et légumes, et 2020 celle de la santé des végétaux. Et auparavant on avait eu droit aux années des légumineuses (2016), des récifs coralliens (2018), de l’agriculture familiale (2014) ou du quinoa (2013). Ces coups de projecteurs successifs ne permettent évidemment pas de changer la face du monde, mais ils contribuent positivement à la réflexion commune sur les « vrais » enjeux de nos sociétés.
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[Grand Format] L’agriculture peut-elle vraiment se passer d’engrais minéraux ?
par Bruno Parmentierpar Bruno ParmentierOn observe une raréfaction et un renchérissement considérable des engrais minéraux (azote, phosphore, potassium), depuis la reprise des affaires à la sortie de la crise COVID, mais surtout depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie, et les blocus qu’elle a entraînés. Cette crise, qui affecte de plein fouet l’agriculture mondiale, oblige à se reposer la question : peut-on se passer, entièrement ou partiellement, d’engrais minéraux pour nourrir correctement les 8 milliards d’habitants de la planète ? Faisons le point sur cette question essentielle.
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Nous et la viande #7 : Élève-t-on trop d’animaux ou sont-ils mal répartis ?
par Bruno Parmentierpar Bruno ParmentierLes humains ne sont pas les seuls frappés par la surpopulation, les animaux également. Pour clôturer cette série, Bruno Parmentier explore la question : Élève-t-on trop d’animaux ou sont-ils mal répartis ?
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Nous et la viande #6 : et si la filière viande s’inspirait de celle du vin ?
par Bruno Parmentierpar Bruno ParmentierLes stratégies de montées en gamme sont souvent confondues avec celles de premiumisation. Entre les deux, un consentement à payer qui n’est pas toujours sans limite surtout sur des marchés alimentaires de base. Mais face à des mouvements de déconsommation structurels, la recherche de valorisation s’impose pour s’en sortir par le haut. Pour ce sixième volet et dernier de la série « Nous et la viande », Bruno Parmentier nous interpelle sur l’évolution du marché du vin. Selon, lui c’est un très bon exemple de mutation de toute une profession de la quantité à la qualité et qui devrait inspirer la filière viande pour répondre à une déconsommation déjà amorcée.
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Nous et la viande #5 : on incitera jamais à consommer moins de viande à coups d’injonctions
par Bruno Parmentierpar Bruno ParmentierPour Bruno Parmentier, inciter les consommateurs à diminuer leur consommation de viande ne passera pas par la force ! Au diable les injonctions et autres culpabilisations, il faut donner envie notamment à travers la culinarité des alternatives végétales et la façon dont on en parle et dont on les présente.