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La commensalité est un formidable mot qui décrit l’acte de manger ensemble, de partager la même table.
Il est issu du latin médiéval, commensalis (compagnon de table) composé de cum (avec) et mensa (table, nourriture).
La question de l’alimentation est au fondement même de l’organisation sociale. Elle pose non seulement la question du partage et de la répartition des ressources mais elle se retrouve au cœur du processus de socialisation.
Si la notion de commensalité est présente dans toutes les cultures, dans la culture française, elle y occupe une place toute particulière. En France, nous mangeons traditionnellement avec les autres, dans un espace et un temps spécifique. C’est la culture de la table. Le fait de manger seul est de plus en plus fréquent mais rompt avec ce rituel culturel.
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La culture de la table
Le mangeur se nourrie certes d’aliments, de nutriments, mais dans notre culture il se nourrie aussi de symboles, de normes (permettant de s’intégrer à une communauté) et donc de liens acquis à travers cette fameuse commensalité. Selon Claude Lévi-Strauss, nous avons besoin de « manger du symbolique » c’est-à-dire d’incorporer des valeurs liées aux aliments et surtout de le faire ensemble dans un rituel, le tout pour créer une identité collective.
Partout où l’alimentation est considérée comme une affaire de sociabilité, partout où l’idée de manger passe par le repas, le plaisir est légitimé et valorisé par le partage. Claude Fischler
Bien manger, pour nous français, c’est manger de tout, de façon équilibrée, en se préoccupant de la qualité et de l’origine des produits et dans la convivialité. La commensalité est donc un élément fondateur puissant de notre identité française que nous devons défendre fourchette au poing !
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